lundi 22 février 2010

Oh, il ne fait plus nuit à 17 heures !

Je vais bien. J'écris des trucs déprimants mais je vais bien. Je ne suis pas suicidaire, je n'ai pas de tendance meurtrière. Mon bras va mieux. Et puis, ça n'a aucun rapport. Presque aucun. Moi je suis bien, je dors, je fume, j'écoute de la musique et je recommence. Tout va bien. Manque plus qu'un Ticket Jeune, un peu de Porto et les quais de Seine. Ces deux semaines vont être sympas. Si je suis encore riche après tout ça, j'irai ptète me faire charcuter la lèvre à Saint Germain. Et je boufferai plein de nuggets avec plein de sauce barbecue, jusqu'à exploser et me projeter violemment sur la gueule de notre prof d'histoire chérie. En attendant, j'insulte Mathieu et je le vis bien, je cherche des fringues pour les prochaines soirées, je transforme ma chambre en squat, et j'essaie en vain de télécharger 99 Francs. J'essaie aussi de rayer quelques personnes de ma vie. Et je crois que ça, ça marche plutôt bien. J'en retrouverai pas dix, mais au moins 2-3. Et puis, je retrouvrai Yness, Cassandre, Celündil, Meriem, Gaëtan et les autres. Je suis overbookée, mais je ne fais strictement rien de mes journées. C'est peut-être ça les vacances, en fait. Avoir des milliards de choses à faire, et ne pas sortir de sa chambre.

samedi 20 février 2010

VACANCES

Je ne comprend plus rien. Je pensais être amoureuse, je pensais l'avoir trouvé, pour quelques semaines au moins. Apparemment non. J'ai dû être dupée par sa beauté, sa répartie, et tout ce qui va avec. Il était parfait, merde. Sur tous les plans. J'ai même cru que mon coeur allait me lacher de nombreuses fois, à cause de lui. Je me suis inventé des sentiments. C'est bizarre. En fin de compte, il est comme tous les autres. Sûrement un peu moins con, mais tout aussi mec. Alors j'annonce officiellement la mort de ma capacité à aimer. Je sais plus trop ce qui est vraiment vivant à l'intérieur de moi. Pas grand chose. Il me dégoutent tous, j'ai l'impression d'avoir trop vécu. Faudrait ralentir un peu l'allure, se calmer et faire une sieste. C'est comme si j'avais 80 ans, que j'avais connu tous les hommes du monde, et qu'aucun ne me surprendrait plus. Mais, j'ai quand même un peu d'espoir, et j'me dis qu'il y en a bien un, dans ce foutu monde, qui sera capable de me montrer qu'en fin de compte les mecs ça peut être bien. A la rigueur, si j'aimais les filles, je me serais faite une raison. Mais c'est pas le cas. J'aime personne. Même pas les animaux.

samedi 13 février 2010

C'est trop dur, d'être une fille.

Je ne me suis jamais sentie aussi seule. Il manque quelque chose, c'est viscéral. J'ai l'impression d'avoir un énorme trou dans le coeur, j'arrive plus à respirer. Chaque jour je me demande comment je vais faire pour tenir 24 heures de plus, et chaque soir je comprend pas pourquoi je suis encore là. Je suis légèrement morte de l'intérieur. Je vais en cours parce qu'il faut y'aller, je sèche un peu parce que je suis en L, je fume parce que les gens sont généreux. Je moisis, c'est pas beau à voir. J'ai mal au bras et ça me fait du bien. J'essaie de me dire qu'à part ça tout va bien, parce que c'est vrai, y'a aucun problème. A part ça. Je me jetterais bien du haut de la Tour Eiffel, ou de n'importe quel immeuble de Paris. J'irais bien faire un tour à Gonesse. Je retournerais bien un ou deux ans en arrière, quand mon coeur était encore en état de marche et que ma tête était remplie d'espoir. Quand j'avais des beaux poumons et aucune absence injustifiée. Quand l'amour était réciproque, et que je n'attendais plus rien de la vie. Attendre. Voilà ce que je fais tous les jours. J'attends que le temps passe, j'attends d'aller me coucher, j'attends de tout oublier. J'attends qu'on me fasse rire, et qu'on m'aime pour autre chose que mes seins. Ou mon cul.

mardi 9 février 2010

Moi, je veux le bac blanc toutes les semaines.

Elle m'a tout raconté. Et j'ai tout imaginé. Je la voyais, avec son amie, dans cette boite d'ex-Allemagne de l'est. Je sentais les verres de vodka poignarder mon estomac. Je matais les beaux Aryens, et surprenais leurs clins d'oeils. J'ai bien retenu ses conseils, aussi. Je plaquerai mon copain (que je n'ai pas) la veille de mon départ. Et je profiterai jusqu'à m'exploser le ventre de Brötchen, de Maultaschen et de bière. Mais tout ça, ce sera après mon emménagement à Paris 3. Je m'y vois déjà. Pester contre les 3 heures quotidiennes de transport avec Morgane, et me demander chaque jour pourquoi j'ai décidé d'étudier la langue la plus compliquée du monde. Je m'imagine déjà les cours du beau prof d'allemand allemand. Je vais fantasmer sur la littérature du pays des beaux gosses. Et puis je me dirai qu'Asnières ça craint, que la bibliothèque est pourrie, et que y'a que des filles. J'irai dans le parc à côté, en attendant mon bus. Je déchiffrerai mes cours, et puis je les brûlerai si vraiment ça m'énerve. J'irai squater les cités U parce que moi j'aurai même pas de chambre, et je rentrerai peut-être chez moi, le week-end. Ce sera bien.

mardi 2 février 2010

Moi, j'aime les gens qui m'aiment.

Oui, j'ai changé. Comme tout le monde. J'ai grandis. Maintenant je vais à des soirées trop crades, je sèche, je fume, je bois juste pour être déchirée, et je couche avec des gens que je ne connais pas. Non, je ne deviens pas une meuf so rebelle. Je fais ce qui me plait, c'est tout. Et j'ai appris qu'on pouvait s'amuser tout en restant soi-même. Mais ça, seulement les gens qui me connaissent vraiment peuvent le savoir. Parce que oui, je compte toujours avoir mon bac et faire des études supérieures. Oui, je veux toujours partir vivre en Allemagne et manger des Brötchen à tous les repas. Et c'est pas parce que je parle plus de mes histoires de coeur que je l'ai perdu, mon coeur. Si les personnes concernées cherchaient vraiment à savoir si je suis restée la même, elles s'apercevraient que oui, et que je suis d'ailleurs en train de tomber amoureuse d'un mec génial. Mais ça, il faut prendre la peine de s'y intéresser. Je suis capable de parler d'autre chose de que cul, si seulement on daigne m'adresser la parole. Je garde les conversations intéressantes pour les gens qui ne me lâchent pas comme ça, presque du jour au lendemain. Et c'est moi qui ai changé? J'ai du mal à suivre. En ce moment j'ai de l'argent, donc j'ai beaucoup de soirées, donc j'en parle souvent. Ca ne va pas plus loin. Je ne me prostitue pas, je ne suis pas toxico, et je crois encore à l'Amour. Beaucoup moins à l'Amitié.