samedi 29 mai 2010

Usée.

Vous n'avez jamais eu envie de tout laisser tomber? De baisser les bras, une bonne fois pour toute? J'en peux plus de faire semblant, de me croire forte et de penser que je peux tout gérer toute seule. J'ai bien envie de tous les envoyer chier, d'en garder un ou deux et de me faire interner quelques semaines dans un bâtiment avec un graaand jardin et plein de cupcakes et de ballons de baudruche en forme d'animaux. J'ai bien envie de m'effacer, d'oublier tout ça et de recommencer ailleurs et autrement. Je suis fatiguée.

lundi 17 mai 2010

Sur place ou à emporter?

Et si le bonheur c'était ça? Quelqu'un qu'on aime, des enfants, une maison sympa avec un jardin. Pourquoi pas? Si tout le monde choisi ça, c'est que c'est pas si pourri. Mais est-ce qu'on a vraiment le choix? C'est dur, d'avoir le choix. C'est dur de se dire tant pis, je vis une vie de ouf, je rencontre des gens de ouf et je squatterai un appart moisi toute ma vie. Faut quand même avoir du courage. C'est vrai que le mari dans le pavillon de banlieue est une solution de facilité. Dans une maison à crédit ou dans une chambre de bonne, je pense que l'essentiel c'est de faire ce qu'on veut. Le plus dur c'est de savoir ce qu'on veut. Moi je veux juste être heureuse, m'amuser, aimer plein de gens, faire des rencontres, me reposer, écouter de la musique, manger à ma faim et avoir un ou plusieurs euh... enfant(s). Mais j'ai pas trouvé la formation adéquat sur admissionpostbac. Ils sont méchants quand même, ils se plaignent quand on sait pas ce qu'on veut, et ils nous prennent pour des cons quand on leur explique vraiment ce qu'on aimerait faire du reste de notre vie. Tout est une question de choix. Déjà que j'ai mis du temps à choisir mes fringues ce matin... M'en fous, j'y arriverai. Je mettrai sûrement pas mal de temps, mais j'y arriverai.

samedi 1 mai 2010

J'accuse ?

Génération ratée. Quand même un peu. A la place de bloquer le lycée on fait la grasse mat' et à la place d'aller manifester on va au ciné. Comment on en est arrivé là? C'est déprimant. On critique la société de toutes les façons possibles, mais jamais on fait quelque chose pour l'améliorer. Je-sais-plus-qui (sûrement un philosophe connu) a dit que l'homme est un être naturellement perfectible. Ça veut dire qu'on est censé tout faire pour améliorer notre condition, le monde dans lequel on vit, etc. J'ai légèrement l'impression qu'on va totalement à l'encontre de notre nature, en restant collé à nos écrans pixelisés. Parce qu'il faut pas suivre le modèle américain, mais qu'à la récré on sort tous notre I-Pod (de ce côté là je suis plutôt fière de ma pauvreté). Parce qu'on est tout à fait d'accord avec tout ce que dit Saez, mais que la seule chose qu'on se contente de faire c'est d'acheter une place pour son concert au Zénith le 6 mai (ahhh vivement). On est nul. On a dû louper quelque chose. En plus, oh mon Dieu, c'est la crise, on devrait en avoir marre d'être pauvre et se rebeller contre la société de consommation, blablabla. Mais je suis sûre qu'on va le faire. On va se bouger, on va faire changer les choses et plus tard nos gosses regarderont des reportages sur France 3 qui raconteront comment on a révolutionné la société. Je suis persuadée qu'on va se réveiller, qu'on va lutter pour notre avenir. Mais pas tout de suite, d'abord on se fume un splif.