Je me sens juste vide. A chaque seconde qui passe, à chaque inspiration que je prends, je me sens immensément vide. Ça me tue.

"Aime-moi moins, mais aime-moi longtemps."

Ce mois de septembre (bien qu'il ne soit pas terminé!) fut légèrement palpitant, stressant, déprimant, flippant, bizarre. L'hôpital, les prises de sang, les analyses diverses et variées, les ordonnances, les médocs, les résultats des analyses, les échographies, les salles d'attentes, les urgences, l'ambulance, la carte vitale, la carte de groupe sanguin... Je crois bien que tout ça, c'est fini. C'est derrière moi. Pas très loin, mais derrière quand même. Je ne veux plus me prendre la tête avec ça, je veux bosser au Château de Versailles et améliorer mon allemand (ce qui ne serait pas du luxe). Et puis me trouver des collocs, et puis fêter mes 18 ans, et puis continuer d'être amoureuse. Mais je veux aussi apprendre le néerlandais, faire ce voyage "culturel" à Amsterdam, et faire des gros câlins à Pascal le cochon d'Inde. Et je veux revoir Villou, et P-F, et Ryan peut-être aussi. Et offrir un cadeau stylé à Selma, et m'acheter une veste noire, et aller à plein de concerts. Sans oublier ma carte Imagin R, ma bourse, un tatouage, des nouvelles lunettes et les happy hours. Je veux passer ma vie à Paris, dans le Jardin des Plantes, dans le métro, sous la pluie. Je veux qu'on me dise que je suis courageuse, que tout ça est bel et bien fini et que le meilleur reste à venir.

Y'a un bout de moi qui est mort avec cet embryon, je reviendrai une fois reconstituée.