samedi 28 mars 2009

Parlons peu, mais parlons bien.

NON, je ne vais PAS bien. J'ai froid, cet enculé de printemps n'arrive toujours pas. Personne ne peut sortir, de toute façon personne ne sort jamais. C'est pas moi qui suis aigrie, c'est la vie. J'me sens seule. Je suis seule. Les amis ça va ça vient, les amours ça va pas. Les cours m'ennuient, l'esprit lycée aussi. J'veux être en vacances, voir Meriem et Yness, me casser loin d'ici. Depuis 16 ans c'est la même chose, et je commence légèrement à n'en plus pouvoir de tout ça. Envoyez-moi sur la Lune, faites-moi tomber amoureuse. Faites-moi souffrir, beaucoup beaucoup. J'me sentirai vivante. Faites-moi ressentir des trucs, faites-moi sourire, putain. J'ai plus goût à rien. J'vais aller m'enterrer quelque part dans le cimetière où on allait avec Cassandre. Du côté des enfants, t'sais le coin avec toutes les petites tombes blanches. J'me dis que la vie c'est pas ça, qu'il y a des milliers d'autres choses à vivre. Des trucs biens. Je sais pas moi, des gens avec qui je m'entends, des plages à perte de vue. Un concert. Les cicatrices sur mon bras me rappellent de bons souvenirs, des moments où je vivais, où je vivais vraiment. Quand je me demandais pas ce que j'allais faire après le bac, ni comment j'allais faire pour l'avoir, ce foutu bac. Malgré ce que je pensais, j'étais sans doute pas si paumée que ça. J'm'en fous, j'irai danser dans les bars du port, avec Saez. Et on rêvera, jusqu'à en crever. C'est tout ce qu'il me reste à faire, je crois. Et le plus beau dans tout ça, c'est que vous ne pouvez rien pour moi. Allez tous vous faire foutre.

dimanche 22 mars 2009

Je nage dans le doute. Besoin d'une bouée.

J'me demande pourquoi on cherche à tout prix à être en couple. C'est sûr que quand on est amoureux, c'est sympa d'être ensemble, et tout et tout. Mais faut pas me faire croire qu'à 16 ans, à chaque fois qu'on sort avec quelqu'un c'est parce qu'on l'aime à la folie. Nan, c'est parce qu'on a envie de se la pêter sur Facebook, de s'améliorer pour les pipes, la branlette, la levrette et tout le reste. C'est parce qu'on est seul, au fond. On se fait chier. Parce qu'on va au lycée tous les matins à 8h, parce qu'on rentre chez nous tous les soirs à 17h, parce qu'ensuite on va au code, ou bien on bouffe, ou bien on se branche sur le PC ou la TV. Le week-end on va voir nos potes, parce qu'on a que ça à foutre, et on va à des soirées, et on fume, et on boit, jusqu'à en gerber. Et on s'habille en pute pour rentrer en boite, et se faire déflorer dans les toilettes, à 50 centimes l'entrée. C'est toujours la même chose, en fait. De l'ennui perpétuel. Donc on se trouve un mec. Ou une meuf, selon les goûts. On reste quelques mois ensemble, on le trompe quelques fois, on baise, encore et encore, et on pleure, parce que les ruptures c'est toujours un peu triste. Nos amies nous disent que toute façon on est trop bien pour lui, et qu'on mérite bien mieux. Et on les croit, parce qu'on est incapable de croire quelqu'un d'autre. Et de ce fait on se croit belle, drôle, intelligente, attachante, sexy, et plein d'autres trucs sympas. Mais en fait, nan. On est rien de tout ça. On est des filles paumées dans ce monde de grands, et on sait pas très bien par quoi commencer pour y entrer complètement. Alors on fait des erreurs, on boit, on vomit, on se taille les veines, on arrête de manger, on avorte, on fume un peu trop, puis on oublie. Et on recommence.
Pour nous aussi, c'est la crise.

samedi 21 mars 2009

Imagine la vie...

Plus le temps passe, plus je me rend compte qu'on se construit autours des rencontres que l'on fait. On se crée notre propre vision de l'amour, de l'amitié, de la vie. On ne fait plus confiance, on a peur, on ose, on hésite. En se souvenant de toutes les histoires passées. Parce que chaque histoire, aussi courte soit-elle, nous change, nous fait réfléchir. Bien sûr on pleure, on souffre, on regrette. Mais surtout, on apprend. A aimer plus, à aimer moins, à aimer mieux. On apprend à faire des erreurs sans les regretter plus tard, et à sourire quand tout va bien. Et ces rencontres, qui nous instruisent, on les compte par dizaines. Parce qu'un regard, une caresse, ou même un mot, qu'on oublie aussi vite qu'ils nous frôlent, nous auront fait ressentir quelque chose. Rien n'est rien. Tout a son importance, tout le monde a son importance. Une personne peut vous faire vivre, une autre vous détruire. Mais rien ne sera jamais plus pareil après son passage. Il restera une trace, dans le coeur, dans la tête ou ailleurs, comme une explication à ce qu'on deviendra dans six mois, dans trois ans. Et ces personnes là, celles qui ont fait que je sois là, ici et maintenant, je les remercierai jamais assez. Je ne pourrais d'ailleurs pas les citer, faute de les connaitre véritablement toutes. Mais ces personnes valent de l'or. Et tout ce que je souhaite, c'est que quelqu'un, un jour, en lisant ce texte, pense à moi. Juste un quart de seconde. Juste un peu.

vendredi 20 mars 2009

What goes around comes around...

C'est toujours triste, la fin d'une histoire. Tu te dis que ce sera plus jamais comme ça l'a été pendant des semaines, des mois. T'as l'impression de détruire quelque chose que t'as galéré à bâtir. Et l'autre s'en va. Tu l'embrasses une dernière fois, respires une dernière fois son odeur, le regardes dans les yeux une dernière fois. Et voilà, c'est fini. Tout ça fait maintenant partie du passé, alors qu'hier encore il était dans tes bras. Mais t'as pas le droit de te plaindre, parce que tu l'as choisis, et que c'est toi la méchante. T'as pas le droit de pleurer, de regretter, de demander des excuses. Tu dois être conne et n'en avoir rien à foutre de ce qu'il ressent, parce que c'est comme ça, tu l'as largué donc t'assumes. Et ça, c'est vachement dur. Un peu trop, d'ailleurs. Tout n'est pas si simple, y'en a jamais qu'un qui souffre. Mais rien que de dire ça il parait que ça s'fait pas, donc je ferais mieux de fermer ma gueule et faire comme si ça me faisait rien. Seulement voilà, la situation est telle que c'est pas si drôle que ça, et que son odeur est toujours dans mes draps.

samedi 14 mars 2009

Ecrire leur nom me brûlerait les doigts.

Je me rappelle de ce soir de mars. Avec une tente bleue, un lecteur DVD, de la pluie, BEAUCOUP de pluie, et des meufs, mais genre géniales. J'ai jamais eu aussi froid de ma vie, j'me suis jamais sentie aussi mal de ma vie. Et j'ai jamais fait une aussi belle rencontre de toute ma vie. Inatendu, magique. Tout en musique. On était trois, on était bien, et le reste du monde n'avait plus d'importance jusqu'au lendemain. Les pizzas, le vernis à la dernière minute, la sortie des artistes, l'insomnie, et tout. Et puis après, la chaleur, l'étouffement. Horriblement bon. Mon portable défoncé, mes chaussures aussi. On était obligées de s'aimer, après tout ça. Mais voilà, maintenant, un an et un concert plus tard, j'ai la boule au ventre. Parce que c'est trop tard, que tout nous échappe. Si je pouvais, je nous aurais toutes réunies, quelque part dans Paris. Dans le parc de Bercy, peut-être. Evidemment, j'peux pas. Peut-être que c'est écrit. Ou peut-être que j'suis trop conne, que je devrais me bouger pour vous retrouver, et plus jamais vous quitter. Paraît que c'est les aléas de la vie. J'veux pas vous quitter, j'veux pas vous oublier. J'peux pas. On a vécu des trucs trop forts ensemble, des trucs indicibles, vous voyez l'genre. J'vous ai aimé très fort, d'ailleurs je vous aime encore, et c'est pas prêt de s'arreter. Si tout est fini aujourd'hui, alors laissez-moi vous dire que vous êtes l'un de mes plus beau souvenirs. La distance je m'en fous, vous êtes tout prêt de mon coeur. Parce qu'il paraît que les DDT c'est 4ever.

dimanche 8 mars 2009

Revenons à l'essentiel.

Nan, on s'achète pas un Ipod juste parce que la couleur est belle. On va pas à Paris pour bouffer chez Starbucks. On s'achète pas un Gucci parce que... c'est un Gucci.On vote pas pour les Verts parce que l'écologie c'est "une bonne chose". Et on se plaint pas parce qu'on peut pas avoir le dernier Blackberry avant deux semaines. Pareil, on fait pas la gueule parce qu'on ira pas au prochain concert de Katy Perry. C'est tout simplement un manque de respect. Envers les gens qui ont même pas de MP3, qui ne connaissent que le café à 0.50€ des distribitueurs, qui ne savent pas ce que c'est que Gucci, qui n'ont même pas le droit de vote, qui n'auront jamais de Blackberry, et qui n'ont pas assez de thune pour simplement acheter le CD d'la pauvre Katy. Parce que ouais, des gens comme ça ça existe, et même si derrière l'écran de ton MacBook tu vois rien, tu ferais mieux d'ouvrir la fenêtre, et de jetter un oeil à la vie, dehors. J'parle même pas des SDF qui crèvent par dizaine chaque hiver, nan, mais juste des gens qui galèrent, pour bouffer et pour garder un boulot. Des gens paumés dans tout ce capitalisme qui se casse la gueule. Des gens qui espèrent même plus être heureux, mais juste pouvoir se coucher le ventre plein. Des gens qui, si il avaient un Ipod Classic so fashion, le revendrait direct pour acheter des trucs, comment dire... utiles. Parce qu'au fond, t'as beau avoir l'air d'un beau bourge derrière tes Ray-Ban, être noble tu sais pas vraiment ce que ça veut dire. Et je t'apprendrai que la classe, c'est plus subtile qu'un compte bien rempli.