mercredi 25 février 2009

« Faut pas leur en vouloir, ce ne sont que filles. »

J'aime pas être amoureuse. Parce que quand on aime, on est vulnérable. Et j'aime pas ça, moi, être vulnérable. J'aime pas savoir que mon sourire dépend du sien, que mon bonheur dépend du sien. J'aime pas cette sentation de manque quand il est pas là. Tu sais, le trou dans le coeur, là. Parce que mon lit est trop grand quand je suis toute seule dedans. Parce que tout est vide et fade sans lui. Et parce que franchement, j'aimerais pouvoir me débrouiller seule dans ces moments là, mais je peux pas, je peux plus. J'aime pas me dire que sans lui je suis pas moi, et qu'il me manque mais à un point. J'aime pas tout ça. Et j'aime pas le fait de vouloir rester avec lui jusqu'à la fin de ma vie, vouloir avoir des gosses, et tout et tout. Mais le pire c'est que j'peux pas m'empêcher de penser ça, même si j'aimerais. Et j'aimerais n'en avoir rien à foutre de lui et de sa vie, j'aimerais pouvoir l'oublier n'importe quand n'importe où avec n'importe qui, j'aimerais qu'il puisse disparaître de ma vie si je claque des doigts. J'aime pas me sentir dépendante, accrochée, attachée à quelqu'un. J'aime pas avoir besoin de lui, et pleurer quand il s'en va. J'aime pas la peur omniprésente de le perdre, et celle d'être oubliée. Parce que putain, je l'aime.

Souvenirs, souvenirs...

Il a regardé son bracelet à mon poignet, puis le mien accroché au sien. "Tu vois, j'ai pas oublié." Et jamais dans ses yeux j'ai réussi à voir si il se foutait complètement de ma gueule, ou si il était sincère. Alors j'ai fait comme si. Et puis son regard se fondait dans les vagues, c'était beau. Une semaine après on est partis, et j'ai plus jamais entendu parler de lui. Mais même si je le voulais au plus profond de moi, lui, je pourrais pas l'oublier.
Je sais pas pourquoi je raconte ça, mais j'y pensais, là, y'a quelques minutes. Je me souviens de tout. La piscine, la plage, l'alcool, la guitare, ses yeux, son sourire, les glaces, les rires, son gilet, les algues, le soleil, le parking, les joins, ses mensonges, sa voix, le dernier baiser. Et parfois, je me demande de quoi il se souvient, lui. De mon cul, peut-être. Et encore. Il faisait nuit.

lundi 23 février 2009

J'ai revu Cassandre.

Deux ans plus tard, on s'aime toujours autant. Et j'peux vous dire qu'en 16 ans ben 2 années c'est vraiment beaucoup. Il s'est passé pas mal de choses, énormément de choses même. On a changé toutes les deux, rencontré des personnes différentes, aimé des personnes différentes, mais jamais je l'ai oubliée. Parce qu'il y a des gens comme ça, et je suis pas la seule à le ressentir, dont on ne peut pas se détacher. Parce qu'on a vécu des trucs tellement forts, même des choses insignifiantes, même des choses dont on n'a plus aucun souvenir. Mais toutes ces choses on les a vécues ensemble. On a fréquenté les mêmes endroits, écouté les mêmes chansons, rêvé des mêmes voyages, aimé la même personne. Et tout ça, c'est pas éphémère. Ca ne peut pas être éphémère. Parce que c'est gravé partout. Dans la mémoire, sur le tronc d'un arbre, dans la chair. C'est sur des photos, dans des textes, dans des souvenirs. C'est partout et nul part, bien au fond, caché à l'intérieur de soi. C'est très très fort, parfois ça fait même mal. Mais tout ça vaut bien le coup d'être sado. Je crois que c'est ça, l'amitié.

samedi 21 février 2009

Première virée en "boite".

Une discothèque, c'est un plan cul géant. Les mecs viennent pas pour danser, mais pour baiser. Les filles se déguisent en pute et se plaignent par la suite du comportement "pervers" des jeunes gens du sexe opposé. Ils s'excitent comme des chiens (non non, c'est pas exagéré) contre les cuisses des "jolies demoiselles", et terminent leur affaire dans les toillettes (charmant, y'a pas à dire). Et ils paient 100€ pour une bouteille de champ' qu'ils finiront en 3 gorgés, sans respirer. DJ XXX déchire a dooonf ce soir, alors ils se défoncent les tympans, les cordes vocales et les pieds (aïeee les talons) pour se transformer en tas de sueur comatant dans leur propre gerbe au levé du soleil. Et toi t'es venue tranquille avec tes potes, comme ça, pour t'éclater. T'as galéré pour te vieillir avec des fringues de prostituée (et de maqu' pour les gars), t'as économisé trois mois pour te payer une Smirnoff Ice à 5€, et tu rentres chez toi, avec plein de lumières dans les yeux, tu te jettes dans ton lit et dors jusqu'au soir, et puis tu te réveilles, tu regardes les photos Tillate, t'es trop fière, et t'y retournes la semaine prochaine. En attendant, y'a des gens qui font de supers rencontres dans des cafés, chez des amis, à des concerts, au ciné. Mais toi, nan, toi tu préfères les boites, pour te faire sauter à la Loko, parce que c'est so famous, donc f*ck me, yeah yeah yeah...