samedi 23 janvier 2010

Tes lèvres en tremblent encore.

Je crois que je pourrai plus jamais tomber amoureuse. C'est physiquement impossible. Même en face du mec le plus parfait du monde, je ne ressens rien. Il est beau, sympa, pas trop con et il sera sûrement riche. Mais je sais pas, je comprend pas, j'en ai rien à foutre. Je veux dire, je profite de l'instant, mais pas une seule fois je me vois en couple avec lui. Je sais que tout ça, ça ne se commande pas, mais quand même. Je pense que j'ai épuisé ma dose d'amour. Evidemment il en reste pour les amis, et un petit peu pour la famille. Mais pour les mecs, nan. Plus rien, vraiment plus rien. En soit c'est pas plus mal, ça m'évitera les rateaux, et les paquets de mouchoirs qui se vident en une soirée. Seulement voilà, moi je suis prête à pleurer toutes les larmes de mon corps pour ressentir à nouveau ce petit truc dans le coeur, qui fait bien mal mais qui est vraiment bon. Je m'en fous que ce soit réciproque, je m'en fous qu'on m'aime à la folie. Je veux juste ressentir quelque chose. Ne plus avoir l'impression d'être une sorte de poupée gonflable, qui passe de chambre en chambre sans avoir de papillons dans le ventre. Le problème c'est pas les mecs, c'est moi. Et je me dis que, quand même, au bout d'une moment, mon coeur va finir par se faire chier, et tombera amoureux du premier venu. Je m'en fous qu'il soit moche, con, ou roux. Je veux juste l'aimer. A chaque nouvelle fois, je me dis que ce sera le bon, que cette fois ci je vais tomber raide dingue de lui. Mais à chaque fois, je dis au revoir et je l'oublie. Ou alors on se rappelle, on se revoit, et rien ne change. Mon coeur est en panne, je crois. Je compense comme je peux.

lundi 18 janvier 2010

A part ça, on devrait commencer à 13h tous les jours.

La jeunesse décadente. Ils sont jeunes, blablabla. D'accord, on est jeunes, d'accord on a pas encore les seins qui tombent et nos plans cul n'ont pas encore la bedaine pleine de bierre. D'accord. D'accord on range pas souvent notre chambre, et j'avoue aussi que niveau ménage, vaisselle et linge on peut mieux faire. Et alors? C'est une raison pour nous traiter comme des gosses? Ptète qu'on est un peu cons, ptète qu'on est un peu inconscients. Mais j'ai quand même l'impression qu'on a des trucs à dire. C'est pas parce qu'on va à des Skins Party qu'on est pas capable de parler de politique. C'est pas parce qu'on se défonce tous les week-ends qu'on peut pas avoir notre bac. C'est pas parce qu'on a des cicatrices plein les bras qu'on peut pas être heureux. Ce qui me fait peur, c'est qu'on dira surement la même chose à nos enfants dans 20 ans (10 ans pour les moins chanceux). Moi je trouve que ce qui est bien, c'est de savoir se contredire. Etre tout blanc ou tout noir, c'est pas intéressant. Faut savoir jongler entre les deux. Seulement, ils ne nous croient pas capables de le faire. C'est sur que certains attardés pourrait aller se pendre dans la semaine, mais j'ai quand même de l'espoir pour quelques uns. Parce que la vodka et la capacité de reflexion, c'est pas incompatible. Vendredi j'ai bédave, samedi j'ai baisé et dimanche j'ai fait mes devoirs. Moi j'y crois. Je crois en nous. Je suis persuadée qu'on est pas si cons que ça, et qu'on aura toute la vie pour le prouver.

vendredi 8 janvier 2010

En boucle.

Ce qui est triste, c'est pas le fait que ce soit fini, c'est de savoir que ça ne se reproduira plus jamais. Que toutes ces choses merveilleuses que t'as vécu, tu les retrouveras seulement dans des photos, dans des souvenirs. On se rappelle des odeurs, des sourires, de tout. Mais jamais on ne le revivra. Jamais je ne repartirai en vacances avec lui, jamais plus je ne l'entendrai me murmurer qu'il m'aime. Jamais plus je ne ressentirai tout ça, plus jamais je ne l'aimerai à en crever. On ne fera plus jamais de pâtes ensemble, et plus jamais il ne viendra me chercher au lycée. Je le sais, j'ai pas le choix. Et ça aussi, ça m'énerve. J'ai toujours choisi, j'ai toujours décidé de ce qui m'arriverai ou pas. J'avais tout prévu, tout organisé. Et je me rend toujours pas compte que ça ne se produira jamais. Parce qu'il ne sera plus jamais là pour me dire que j'écoute de la musique de merde, que j'aime des films qui font pitié, et que j'étais plus belle quand j'avais les cheveux longs. Je crois que c'est la fin, pour de vrai. J'ai mis du temps à m'en rendre compte. En admettant que je m'en sois rendu compte. Maitenant, il me reste plus que mes yeux et mes cours de philo pour pleurer. J'ai plus qu'à me dire que j'en trouverai plein d'autres, puisque de toute façon quand t'en perds un t'en retrouves dix. J'ai plus qu'à prier pour qu'ils soient aussi parfaits que lui. Plus qu'à prier pour retomber amoureuse. Pour faire confiance à nouveau. A nouveau. J'avais pas besoin de quelque chose de nouveau moi, j'avais juste besoin de lui, encore et encore, et pour toujours. J'avais juste besoin de son lit, de son rire, de sa clef USB. De son amour, surtout. Je crois. Je sais plus. J'avais juste besoin d'être sure.

lundi 4 janvier 2010

Comme ça, Olivier aura de mes nouvelles.

Pourquoi on peut jamais faire ce qu'on veut vraiment? Pourquoi y'a toujours des conséquences pas droles? On devrait pouvoir dire je t'aime sans que l'autre ait peur qu'on le demande en mariage. On devrait pouvoir coucher sans capote même si on prend pas la pillule. Je sais pas moi, on devrait pouvoir faire comme dans les films de filles. Vous savez, ceux qui passent le dimanche soir sur TF1. Ceux qu'on a toutes en DVD, Divx et Blu-ray. Parce que oui, on devrait pouvoir courir après le mec qu'on aime, un soir de février, sous la grêle. On devrait pouvoir réussir à le rattraper avant d'avoir une pneumonie. Pouvoir lui expliquer qu'on l'aime, qu'il est l'homme de notre vie, et que le mec qu'on a sucé à la dernière soirée ne compte même pas. Je me demande encore pourquoi on peut pas se permettre de pas ramener notre livre d'histoire le lundi aprem, puisque de toute manière on en a rien à foutre de ces putains de documents d'époque, et qu'en plus ce livre, il est lourd. On devrait pouvoir se tromper, recommencer, recommencer encore, tout arrêter, réessayer, et y arriver. On devrait se faire beaucoup plus confiance. Mais on devrait aussi avoir le droit d'assassiner certaines personnes. Tout ce dont j'ai envie, c'est impossible. Irréalisable. Je veux brûler le lycée, qu'ils crèvent tous. Sauf Camille, Laura, Sarah, Clémence, Caro et Pierre. Et quelques uns qui sont rigolos et pas méchants.