mercredi 31 mars 2010

AMEN.

"Moi j’voudrais leur dire qu’elles sont belles et qui faut pas qu’elles pleurent pour un idiot, puis qui faut qu’elles arrêtent d’être connes et de tomber toujours amoureuses de celui qui faut pas et que moi si elles voulaient moi j’s’rais toujours gentil avec elles, mais les filles elles aiment pas qu’on soit gentil, elles aiment pas."

dimanche 28 mars 2010

Veux-tu recommencer?

La vie est injuste. Bon, d'accord, c'est pas nouveau. Mais je ne m'en étais jamais autant rendu compte. Comme quoi, la Section Européenne peut servir à quelque chose. La vie est affreusement injuste. C'est vrai quoi, moi aussi, j'aurais pu être bilingue. J'aurais pu être le fruit d'un merveilleux mariage mixte. Moi aussi j'aurais pu me sentir européenne, ma mère aussi, elle aurait pu être allemande. J'aurais pu être riche, aller au Lycée International et me promener dans les rues de St Germain avec mon iPhone 3GS bien caché au fond de mon Gérard Darel. Mon copain aurait très bien pu s'appeler Paul-Henri et intégrer une école d'ingé. Les rencontres franco-allemandes aurait pu m'intéresser, autant sur le plan historique que culturel. J'aurais pu prendre mon pied en écoutant tous ces vieux bilingues parler de l'Europe et de notre avenir. J'aurais pu prendre part au débat, j'aurais pu avoir un avis sur tout ça. J'aurais pu. Mais je crois bien que c'est pas possible. Je suis loin d'être bilingue, je n'aurai jamais de double nationalité, je ne sortirai jamais avec un ingénieur, et je n'aurai sûrement jamais d'iPhone. En soit, c'est pas si grave. Mais pourquoi, à côté de gens comme ça, je me sens toute petite? Pourquoi j'ai honte de venir de Sonia Delaunay, d'être seulement en Section Européenne et de prétendre vouloir entrer en L1 d'allemand? Je sais pas ce qui est le mieux, mais c'est sûr que niveau égalité des chances, on peut mieux faire.

mardi 23 mars 2010

J'ai bu la tasse.

Bon, on va essayer de positiver. Au lieu de me focaliser sur les trucs qui vont pas, je vais plutôt voir les bons côtés de ma vie. Alors... C'est le printemps, y'a du soleil, ça met de bonne humeur. J'ai des amis sympas, drôles, extraordinaires pour certains. J'aurai surement mon bac, j'irai surement à Paris 3. Ca, c'est plutôt cool. Le 14 avril, ça va être cool aussi. Je bouffe comme une grosse et j'ai pas l'impression d'être devenue obèse. J'arrive à survivre sans faire l'amour. Et puis, je suis au bord de l'orgasme à chaque fois que j'écoute Julien Doré. Deux allemandes vont venir squatter chez moi, ce qui est plutôt sympa. Même énervée, j'arrive à faire des rimes. En ce moment on est riche, y'a à manger dans les placards et dans le frigo. Voilà. C'est déjà pas mal. Maintenant je vais reprendre les bonnes vieilles habitudes en constatant l'échec total de mes espérances dans tous les domaines. Ma sœur me prend pour une salope, ou plutôt est persuadée que je suis une grosse nympho. Alors qu'en fait, je suis quand même assez mince. Mon père ne me fait pas confiance et croit que mes soirées se terminent en partouse, alors qu'on a jamais fait de plan à 3 ou plus dans la salle de bain, ni dans sa chambre. Sans parler du harcèlement quotidien pour "faire avancer ma situation amoureuse". Pour conclure, je me fumerais bien un pet'. NON, je ne suis pas accro, juste à cran. (notez le... jeu de mot?)

jeudi 11 mars 2010

Totally.

Le printemps. D'accord, c'est pas encore officiel, mais ça arrive vite. Le soleil, le vent, bientôt les petites fleurs roses dans les arbres. Des concerts, le cinéma à 3.50€, des robes sans bas ni legging, des débardeurs, des gilets, des oiseaux, se perdre dans la forêt, des feux de joie. Trainer dehors le soir, le soleil qui se couche à une heure à peu près normale. La saison des amours. Y'a aussi Admission Post-Bac et les oraux, mais putain c'est un détail comparé au reste. Passer toutes les récrés dehors, même quand on fume pas. Des manifs sans mourir congelé, des sourires un peu partout. Les écharpes dans les placards, les canards qui sortent le bout de leur bec. Des chansons légères, des aquarelles. Des bières, le pilon au Parc de Diane. L'été bientôt. La Vendée, la plage, la mer à 15°C, les hommes qui se dénudent. Les filles aussi. Le jogging qu'on ne fera pas, les projets qui demandent beaucoup trop de thune. Se satisfaire d'un lit, d'un étang, d'un banc. D'un rien. Arrêter la clope, et recommencer tous les jours à la récré de 10h. Se déconnecter de Facebook et sortir. Paris, Villepreux, Auchan. Un piercing, des nouvelles fringues, des cheveux longs. Du reggae. Des salades de pâtes, des salades de riz, et des pommes. Avec de la menthe à l'eau. Des ongles multicolores. Les amis, les amours. Ca va être bien.

lundi 8 mars 2010

"L'expérience ne compte pas beaucoup."

Il paraît qu'il faut se "respecter soi-même". D'accord. Seulement, je comprends pas trop ce que ça veut dire. Et puis, j'ai peur d'apprendre qu'en fait, je ne me respecte pas. A partir de quel moment on devient irrespectueux? Est-ce que j'ai encore des chances de m'en sortir? J'ai l'impression d'être allée trop loin. C'est comme si j'avais frôlé la catastrophe. C'est grave, de pas se respecter? Pourtant, je m'aime bien. Je crois. Il faut que je change, j'en ai vraiment envie. Je tourne en rond depuis des mois, en pensant me satisfaire de toutes ces conneries, mais c'est carrément pas le cas. J'ai peur de plus réussir à être normale, à faire des trucs normaux. Je fais peur à mes parents, je fais peur à mes amis, et je me fais peur à moi-même. J'ai peur de pas pouvoir changer. D'avoir atteint le point de non retour, vous voyez. J'ai presque envie de remonter le temps, de faire mes devoirs un peu plus souvent et d'effacer certaines personnes de ma vie. J'ai l'impression d'avoir aucune volonté, j'ai besoin qu'on m'aide. Je suis si conne que ça? L'essentiel, c'est déjà que je m'en sois rendu compte. Reste plus qu'à me trouver une nouvelle vie.

lundi 1 mars 2010

Ce qui se passe en Skins, reste sur Facebook.

Je veux qu'on m'aime. Au moins un petit peu. Que ce soit juste mes seins, c'est déjà ça. Je crois que je suis prête à tout. Prête à pardonner à un pur connard, prête à prendre toutes sortes de risques débiles, prête à passer pour une pute. Je peux pas être seule, je sais pas comment font tous les autres. Je préfère être mal accompagnée que seule, ça c'est sûr. Je préfère être avec un con même pas beau plutôt que de me retrouver seule dans mon lit tous les soirs en pestant contre la fin des histoires. J'ai envie qu'on s'occupe de moi et qu'on s'inquiète quand je transforme mon bras en champs de bataille, même si au fond y'a rien de grave. Je veux un sauveur, un mec qui viendra m'empêcher de sombrer dans des trucs horribles qui ne m'attirent même pas. Je veux avoir une bonne raison d'être écoutée, appréciée, etc. Je veux pouvoir appeler n'importe quel contact de mon répertoire à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit en sachant qu'il rappliquera dans la minute. Je veux pouvoir partager mon inutilité avec quelqu'un de bien. En attendant je découpe mes vêtements, j'enchaine les verres, je fais des clins d'oeil à des débiles profonds, et j'espère qu'un de ces quatre je tomberai sur Julien Doré, mais en mieux.