mardi 21 décembre 2010

Pour être heureux, sois-le.

La conseillère familiale me l'avait bien dit. Ce petit bout de vie, même mort, il restera à l'intérieur de moi et s'incarnera dans le reste de mon existence. C'est bien vrai. Y'a eu un avant et un après l'hôpital. Je vois la vie différemment. Plus simplement, plus joliment. Par exemple, dans le train. Avant je regardais par la fenêtre en maudissant ma vie et ce monde de merde et le capitalisme et Sarkozy et mes cheveux abimés. Maintenant, je regarde par la fenêtre en bénissant la vie de me rendre heureuse malgré ce monde de merde et le capitalisme et Sarkozy et mes cheveux abimés. J'ai l'impression de voir que le positif dans toute chose, que rien ne peut nous empêcher de sourire quand on en a envie. Je suis comme portée par quelque chose de beau, de sain, de simple. Je suis apaisée. Évidemment que j'y pense toujours, évidemment que ça me fait toujours pleurer. Mais y'a un truc en plus, qui ressemble à de l'espoir. Je me dis que les gens ne sont pas tous cons, qu'on peut changer les choses et qu'on peut vivre comme on le souhaite. Ca fait vraiment bizarre tout cet élan de positivité, j'ai peur que ça s'arrête du jour au lendemain. Je comprends pas trop ce qui se passe, ni pourquoi ça se passe. Mais je vais bien. Et même si rien n'est jamais comme on le souhaiterait vraiment, j'aurais au moins appris que c'est à moi seule de cultiver mon petit jardin.

1 commentaire:

  1. "Cultivons notre jardin"... Candide isn't it?

    I'm happy if you're happy :)

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