Janvier.

Bon. J'avance. Très très lentement, mais sûrement. C'est du courage, qu'il me fallait. C'est du courage dont tout le monde a besoin. Avoir le courage d'assumer ses choix, de faire les bons, de vivre avec. Je pense que pour avancer il faut avoir un but. Pas forcément quelque chose de fou du genre devenir astronaute, mais des petits buts, des petits désirs, des petits trucs qui feraient qu'on pourrait être heureux. Et quand on les a trouvé, ces mini-rêves, faut plus les lâcher. Faut tout faire pour les réaliser, et accepter de galérer, de mettre du temps, de souffrir. Accepter que tout ne soit pas aussi facile que le bac, accepter de se battre et accepter la possibilité de perdre. Quand on a appris à perdre on ne peut que gagner. J'ai envie de me battre, pacifiquement et amoureusement, pour mes minis-rêves. J'ai envie d'aller voter, de partir à Berlin, de partir à Amsterdam, de squatter à nouveau les cafés les moins chers de Paris, de visiter des musés, de travailler, de progresser, d'aller chez le coiffeur... J'ai envie d'avoir envie d'encore plus de trucs. C'est comme revivre après de longs mois de comas. Je sais pas pourquoi je vais mieux, mais je suis fière de moi, fière d'être sortie du tunnel. Et après avoir trouvé le courage de vivre ses choix, il faut prendre son temps. Ne pas se précipiter, apprécier les petits bonheurs, se satisfaire des joies nécessaires, écouter Tryo. Devenir épicurien en somme.