lundi 13 décembre 2010

En plus, j'ai la carte ImaginR.

Y'a un moment, tu sens que c'est vital. Que tu dois faire quelque chose, que ça peut plus continuer comme ça. Tu sens qu'il faut que ça change, que sinon tu vas droit dans le mur. Je le sens. Je peux pas rester ici. Pas dans cet appart qui pue la clope, le passé et la télé. J'ai besoin de partir. A l'autre bout du monde ou dans l'immeuble d'en face, je m'en fous. Il faut pas que je commate ici, à attendre qu'on s'entretue, à la voir moisir seule sur son canapé en essayant de trouver un foutu stage pour ma sœur. Je dois prendre mes distances, faire ce que je veux vraiment, me sentir un peu plus libre et beaucoup plus indépendante. Et tout ça c'est pas parce que je déprime, mais parce que justement, j'y crois. Je crois en moi, en mes proches et surtout en l'amour, je sais que je peux faire quelque chose de ma vie. Je pars pas à la conquête de l'Amérique mais de moi-même, de ce que je veux vraiment devenir. Aussi humblement et naïvement soit-il. Faut que je grandisse, que je mûrisse, que j'apprenne, que je vive un peu plus. Je n'ai plus peur, il me faut juste de l'air, un bulle, une chambre loin d'elles. Je veux pas leur faire de mal, au contraire, je pense que c'est mieux pour nous trois. Que ce soit toute seule, dans une auberge espagnole (avec Romain Duris!), dans un squat à Berlin ou dans une chambre de bonne à Paris, das ist mir scheißegal. Ceci est donc une demande d'asile politique (moi, exagérer?). J'ai pas d'argent et j'aimerais éviter la prostitution aussi longtemps que possible alors je pourrais préparer de succulentes pâtes au fromage rappé Lidl à mon sauveur! (Ou ma sauveuse, mais j'avoue que je préfèrerais être sauvée par un beau et gentil jeune homme)

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