Don't be afraid, you're already dead.

Y'a des hauts et des bas, hein. En ce moment c'est plutôt les montagnes russes, ça me fout la gerbe. J'arrive pas à me motiver, je pense sincèrement que je n'y arriverai jamais. J'ai pas la force d'apprendre tout ce vocabulaire, j'ai pas la force de m'intéresser à Otto von Bismarck. Je suis une merde. Et c'est pas la peine d'essayer de me faire croire le contraire. Je sais bien qu'on a tendance à se sous-estimer et qu'au fond je ne suis pas si conne que ça, mais les études, j'y arrive pas. Le truc, c'est que je ne peux rien faire d'autre. C'est la seule chose qui me fait espérer à un bel avenir. C'est grâce à cette putain de licence et à ce putain de master que je suis censée réussir ma vie. Je sais qu'il faut s'accrocher, et se mettre au boulot, mais j'y arrive pas. Je veux tout maintenant. Kreuzberg, un bébé, le bonheur. A croire que je dois pas être faite pour ça. Je suis peut-être faite pour rien. Ou pour me lamenter lamentablement sur mon blog lamentable. J'ai presque envie de croire en Dieu. Les gens qui croient sont plus fort. Ça doit être ça mon problème. Je ne crois en rien. Enfin si, un peu, mais un jour sur deux. Ça ne suffit pas pour valider un semestre, ça ne suffira pas pour partir en Erasmus, ça ne suffit pas pour être désirable, ça ne suffit pas pour laisser cicatriser mon bras. Je suis fatiguée. Mais ça va, je ne me suis pas encore foutue en l'air.